NON AUX CORONA … MAIRES …
Qualifié de "mascarade" par l’ex ministre de la santé, Agnès Buzyn, candidate à l’élection de Paris, le premier tour de scrutin des municipales 2020 est en effet une grave atteinte à la vie démocratique et à la sécurité des personnes.
La décision politique de maintenir ce premier tour alors même que le gouvernement est informé depuis janvier de la gravité de l’épidémie de coronavirus ne peut être acceptée.
Outre le cynisme qui a consisté à minimiser grossièrement le danger pour la sécurité des électeurs, le principe fondamental d’égalité des Français devant le vote n’a pas été respecté : des milliers de nos concitoyens ont été empêchés de participer à ce scrutin en raison de leur état de santé ou encore de leur confinement, notamment ceux qui sont en maisons de retraite. L’attribution des procurations n’a pas pu être établie pour tous ; quand elle l’a été, c’est souvent au bénéfice des maires sortants.
Le principe d’égalité des candidats à l’élection n’a pas plus été respecté, certains ayant pu tenir des réunions électorales, d’autres ayant été contraints de les annuler en raison du "calendrier" du coronavirus dans la seconde semaine de campagne avant le vote.
Or la "respiration démocratique" (sic) a lieu une fois tous les 6 ans pour ces élections locales. En conséquence, le respect du droit mais aussi le civisme et la solidarité citoyenne plaident pour l’annulation de ces municipales 2020. A ceux qui opposent le respect du suffrage exprimé par les électeurs qui se sont déplacés le 15 mars dernier, nous répondons que l’exclusion de ce vote de milliers de Français frappés par l’épidémie justifie largement un acte de solidarité : celui-ci passe par un retour aux urnes. Quant à ceux qui se sont déjà exprimés, rien ne les empêche de s’exprimer de la même manière.
En outre, le coronavirus oblige à remettre en responsabilité les anciens maires et conseillers municipaux… dans l’attente d’une installation différée des nouvelles autorités municipales prématurément élues, et cela sans certitude de date !
C’est pourquoi nous invitons nos lecteurs à prendre connaissance et à signer la pétition nationale lancée pour l’annulation du premier tour des municipales 2020.
En voici un extrait :
"Le 15 mars, à l'occasion du 1er tour des élections municipales, le peuple français a été obligé de choisir entre deux consignes contradictoires : la demande du Président de la République (jeudi soir) et du 1er ministre (samedi soir) de rester chez soi pour lutter contre la propagation du coronavirus (COVID-19) et leur demande simultanée d'aller voter pour le 1er tour des élections municipales ;
En conséquence, le taux d'abstention a été record au 1er tour des élections municipales du 15 mars 2020 (du jamais vu depuis 1971 pour des élections municipales) en pleine phase 3 de la pandémie du coronavirus décidée le samedi soir par le 1er ministre Edouard Philippe ; Les Français n'étaient pas, ce jour là, égaux devant les opérations de vote comme le veut la République depuis la suppression de suffrage censitaire en 1848 ;
Dès le lundi 16 mars, confirmant la gravité de l'épidémie, le Président de la République annonçait le report du second tour des élections municipales au 21 juin 2020 ; Le code électoral, impose pourtant que le second tour de l'élection municipale ait lieu dans la semaine qui suit le 1er tour ; Respecter le code électoral c'est respecter les règles de notre vivre ensemble ;
Aussi, pour permettre au plus grand nombre de participer aux élections municipales qui sont les élections préférées des Français, nous demandons au Président de la République, au 1er Ministre, aux députés et aux sénateurs, d'annuler le scrutin du dimanche 15 mars, et de reporter les élections municipales au 14 et 21 juin 2020 après la pandémie du Coronavirus."
D’utopie, nous espérons que des maires élus dès ce premier tour seront soucieux de leur légitimité et rejoindront ce mouvement pétitionnaire pour de nouvelles élections municipales … ce serait un bel exemple de "respiration démocratique" !
Lien pour signer la pétition :